Manipulations, intox, contrevérités, voilà quelques visages que prend régulièrement la désinformation au Cameroun, fragilisant au passage la cohésion sociale et la gouvernance dans ce pays d’Afrique Centrale. Plus d’un an avant la tenue des élections présidentielles de 2025, les acteurs de la société civile sont déjà nombreux à se mobiliser contre cette menace dans l’optique de prévenir et contenir ses conséquences sur tout le processus électoral, à l’instar de l’Association pour le Développement Intégré et la Solidarité Interactive (ADISI).

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l’accès à l’information notre priorité

Début août, l’ONG souhaite organiser un forum sur la désinformation électorale à Yaoundé, capitale du pays, à destination des journalistes, des blogueurs, des acteurs de la société civile et des activistes des droits de l’homme. L’objectif étant de mieux appréhender les contours de cette menace que représente la désinformation et en esquisser les voies de contournement et de lutte. A travers des partages d’expériences, des sessions de formation, des échanges divers, l’ONG cherche à éviter le retour des tensions post-électorales connues lors de la dernière présidentielle.

Depuis 2018, la montée du repli identitaire a atteint son apogée, les discours de haine en sont arrivés à leur paroxysme par réseaux sociaux interposés. Aujourd’hui encore, les séquelles sont visibles au sein de la société camerounaise.

Une initiative comme celle-ci vise à accroître les compétences des journalistes, blogueurs et autres influenceurs en matière de détection, de lutte et de sensibilisation contre la menace que représente la désinformation. ADISI-Cameroun est une organisation de la société civile qui est au cœur des métiers de l’information et qui encourage une meilleure gouvernance de cette dernière. Créée en 2010, cette organisation a 4 axes stratégiques sur lesquels elle travaille:

👉🏿 L’accès à l’information et l’Open Data

👉🏿 La liberté d’expression, de presse et Data Journalism

👉🏿 Digital rights

👉🏿 Études et recherches

Aujourd’hui, sa notoriété n’est plus à démontrer sur ces questions au Cameroun.

Par Christian ESSIMI