« Faux, la CAF n’a pas annulé le championnat de football de la RDC », « Contexte : la CENI n’a pas (encore) annoncé le report des élections des gouverneurs et sénateurs » « Factcheck : un compte parodique confondu au vrai compte de Katumbi ». En Afrique, Congo Check lève le voile sur la réalité des faits. Première organisation de vérification des faits certifiée par l’International Fact-checking Network (IFCN) en Afrique francophone, c’est aussi le premier média du pays à s’être spécialisé dans le thème. Créé en 2018, Congo Check fait aujourd’hui partie des noms à retenir dans la lutte contre la désinformation sur le continent. L’organisation couvre la République démocratique du Congo et la République Centrafricaine.

International Fact-Checking Network
International Fact-Checking Network. 9.435 vind-ik-leuks · 10 personen praten hierover. The International Fact-Checking Network is the umbrella organizations for fact-checkers around the w

« Au moment où les fausses informations foisonnent sur les réseaux sociaux, voire dans les médias conventionnels [...] au moment où des personnalités publiques changent de discours de manière versatile, abusant de la crédulité de la population, il était temps de se munir d’un outil de vérification de faits » prône le site. Les nombreuses actions du média en font un acteur incontournable du fact-checking en Afrique. Il est devenu une référence régionale par la réalisation et la publication d’articles sur des sujets relayés massivement en ligne. A travers l’initiative Congo Check Academy, centre de développement des médias, il propose des formations ouvertes au plus grand nombre. Le but est de participer au développement de l’esprit critique de chacun face à l’actualité et aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux. Congo Check prend également le pari de vérifier les dires politiques, se lançant dans l’évaluation des promesses de dirigeants et hommes politiques, grâce à son « baromètre de promesses ».

Baromètre des promesses | CONGO CHECK


Retour sur son histoire

Lancé il y a 6 ans par trois amis journalistes pour couvrir les violences en RDC, le projet est porté par l’ASBL Initiative des « fact-checkers » du Congo (ASBL IFC).

Co-fondateur, Rodriguez Katsuva témoigne : « On savait très bien qu’il y avait un grand besoin d’informations vérifiées. Parce que les informations non-vérifiées portent directement atteinte à la vie des gens, ça peut très bien tuer.

L’organisation se compose d’une vingtaine de personnes, installées à Goma, dans l’est du pays. Leur travail consiste à veiller sans relâche, avant de démarrer une course contre la montre pour limiter la diffusion d’une infox. Cela s’en suit d’un important travail de recherches pour remonter aux sources véritables. Chacun se trouve parmi « au moins 40 groupes WhatsApp différents » pour voir ce qu’il se dit et pouvoir réagir rapidement aux rumeurs.

Témoignages de la qualité de son travail, Congo Check a reçu différents prix depuis sa création. En 2020, l’initiative décroche la première place du Prix francophone de l’innovation dans les médias. Plus récemment, l’organisation a reçu le Prix de la Google News Initative pour mettre en place le projet « Vérifions », service de fact-checking par SMS, en 2022.