Le panorama des médias

📻 RADIO
Comme dans une grande majorité des pays d’Afrique, la radio reste le moyen d’information essentiel de la population malienne. Le Mali compte un nombre élevé de stations de radios. Il existe environ 150 radios privées, associatives ou communautaires accessible sur la bande FM.

Au Mali, les principales raisons qui poussent les habitants à écouter la radio sont pour : s’informer, se distraire, réunir la famille ou encore pour écouter de la musique. Une écoute de la radio qui a lieu particulièrement entre 10 et 11 heures ou entre 20 et 21 heures. Parmi les chaînes les plus écoutées, nous retrouvons : Radio Mali, Radio Klédu suivi de Chaîne 2 et Radio France International. Des ondes maliennes qui diffusent principalement en français, la langue la plus parlée au sein du pays.

📺 TELEVISION
Bien que la radio soit le média le plus répandu et populaire au Mali, la télévision gagne du terrain. Dans les huit chefs-lieux régionaux on trouve davantage de personnes qui possèdent un téléviseur (77,1%) qu’un poste de radio (72%) à domicile.

L’ORTM est la société publique de télévision et de radio du Mali. La chaîne panafricaine Africable a aussi son siège à Bamako. Cependant, elle ne vise pas que le public malien mais aussi les pays voisins. Seulement 18 % de la population la déclare comme leur chaîne favorite. 

✍️ PRESSE ECRITE
La lecture des journaux est un moyen de s’informer au Mali plutôt masculin. La presse se lit principalement au sein des classes éduquées et seulement dans les zones urbaines du pays.

En termes de journal de service public, L’Essor est le plus connu et le plus consulté à travers le pays. Il est le plus attrayant d’après la population et est un bon moyen de s’informer sur la position du gouvernement quant à la situation politique actuelle. 

La situation actuelle de la presse au Mali

Au Mali, la chaîne de télévision Joliba TV s’interrompt pour deux mois par la Haute Autorité de la communication (HAC). Elle l’inculpe d’avoir commis « des manquements et violations graves et répétés aux dispositions substantielles du Code de déontologie du journaliste au Mali. »

L’organe de régulation du secteur de la communication prend cette décision. La chaîne de télévision tient selon-eux des « propos diffamatoires et des accusations infondées » contre la HAC elle-même et les autorités de la transition.

Les problèmes de Joliba TV avec le régime commence fin avril 2022. Elle débute après la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de France 24 et de Radio France internationale (RFI) au Mali. « Des médias français qui sont sanctionnés pour avoir diffusés des sujets faisant état d’exactions présumées de l’armée malienne et des mercenaires du groupe de sécurité privée russe Wagner contre des civils dans le centre du pays. » Un travail qui d’après la HAC porte « atteinte à la défense et à la sécurité » et « met en péril la concorde et l’unité nationale ». 

La chute du Mali dans le classement RSF

Les journalistes sont touchés et fragilisés par la situation politique et le durcissement de la junte au pouvoir depuis 2020. En effet, le Mali occupe en 2021 la 99e place au sein du classement établi par Reporters Sans Frontières (RSF) avant de passer à la 111e position en 2022 sur 180. Il y a une culture de l’autocensure qui se met en place depuis plusieurs mois. Une censure autour des sujets qui touchent à l’armée, la politique ou encore aux autorités en transition. 

Mali
Reporters sans frontières assure la promotion et la défense de la liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde. L’organisation, basée à Paris, compte des bureaux à l’international (Berlin, Bruxelles, Genève, Madrid, Stockholm, Tripoli, Tunis, Vienne et Washington DC) et plus de 150 correspondants répartis sur les cinq continents.