Télévision 📺
Seulement deux chaînes de télévision existent en RCA. La population n’utilise pas ce support pour rester informée des actualités à cause de son coût élevé et du manque d’infrastructures.
Radio 📻
Au contraire, on compte plusieurs dizaines de stations de radio sur le territoire. En effet, elle a un faible coût d’accès. Cela permet un accès facile à l’information. Grâce à une forte tradition de l’oralité, elle est largement diffusée sur le territoire.
La presse écrite 📰
A cause du faible taux d’alphabétisation, la presse écrite est presque uniquement diffusée dans la capitale. Selon le rapport 2021 de We are Social, le taux d’alphabétisation est d’environ 37% en République Centrafricaine. De plus, la trentaine de journaux sont uniquement publiés en français. Cela exclu une bonne partie de la population.
Afin de toucher le plus grand nombre, il arrive que la presse écrite soit diffusée en lecture publique.
Internet 🌐
La mauvaise qualité des infrastructures ainsi que les coûts d’accès font d’Internet un moyen d’information encore peu développé en RCA. Elle fait donc partie des pays les moins connectés au monde.
Les utilisateurs sont majoritairement des habitants de Bangui, la capitale. Les sites d’information en ligne se développent mais sont essentiellement destinés aux élites politiques et économiques.
Concernant les réseaux sociaux, Facebook est la plateforme la plus utilisée.
La pauvreté en RCA ralentit le développement des médias
La République centrafricaine (RCA) est faiblement reliée par Internet. Les causes de cette faible utilisation d’Internet et des réseaux sociaux, notamment Facebook, est dû à des cadres législatifs et réglementaires inadaptés. Il devient très compliqué de créer un environnement propice à la liberté d’expression en ligne et hors ligne. La RCA n’a pas de politique ni de réglementation concernant l’accès et l’accessibilité à Internet.
La pauvreté et la guerre rendent le développement des médias difficile. Les journalistes centrafricains évoluent dans une très grande précarité. En effet, il n’existe que deux chaînes de télévision. Par contre, la radio demeure le média dominant, avec plusieurs dizaines de stations sur tout le territoire. Radio Ndeke Luka est l’un des rares médias à diffuser une information respectueuse des faits et des sources font régulièrement l’objet de pressions.
Alors que plusieurs crises secouent le pays, des journalistes et des professionnels de la communication sont souvent arrêtés, des bureaux de médias privés sont souvent fermés et des équipements saccagés. Depuis le 30 novembre 2020, l’Assemblée nationale de la République centrafricaine a voté la première loi sur la liberté de communication. Néanmoins, elle attend toujours d’être proclamée intégralement par le Président de la République.
Les journalistes en danger
En RCA, les journalistes qui interviewent les différents acteurs du conflit sont régulièrement traités d’espions ou de complices des bandes armées. Les violences, pressions et menaces envers eux sont fréquentes. Quand des crimes sont commis contre des journalistes, aucune punition n’est mise en place et la liste des victimes s’allonge de jours en jours.
Malheureusement, peu importe ce qu’ils écrivent, ils n’ont ni salaire fixe ni revenu minimum légal. Le métier de journaliste reste donc sous-payé et dangereux en RCA.
Les russes présents dans le paysage médiatique
La Russie développe une stratégie d’influence sur le territoire depuis 2017. Ils diversifient les thématiques habituelles en relayant les livraisons d’armes, la formation, les faits de guerre des engagés de la société Wagner, ou encore leurs rapports avec les groupes rebelles.
Les kiosques à journaux saturent de presse russophile, elle est principalement destinée à l’élite et concentrée sur la capitale. Ils glorifient le pays russe bienfaiteur, mettent en avant certains politiciens, et critiquent les opposants du régime politique en place.
A l’heure des réseaux sociaux, les médias russes ont un impact considérable sur l’opinion publique. Ils ont un grand savoir-faire en matière de propagande, de désinformation et de manipulation. Malheureusement, les Centrafricains en sont les premières victimes.
Si vous voulez découvrir un nouveau paysage médiatique, vous pouvez vous rediriger vers la liberté de la presse au Gabon et au Burkina Faso.