Un artiste qui émerge en Afrique

OSINACHI n’a que 29 ans mais ses œuvres se vendent déjà plusieurs dizaines de milliers de dollars… enfin du moins quelques Etherum. Et c’est bien là toute la différence avec ce que vous connaissez déjà du monde classique de l’art. Ce jeune Nigérian, né à Aba, dessine et créé à partir de Microsoft Word. Le crypto-art a désormais des adeptes sur toute la planète et commence même à intéresser les grandes salles d’enchères telles que Sotheby’s ou Christie’s.

Oeuvre "Take the stares" de l'artiste nigerian Osinachi
Take the stares – Osinashi

Pour que cette œuvre d’art numérique puisse être authentifiée, un NFT doit y être associé. Ce Non Fongible Token est en quelque sorte le certificat numérique basé sur la technologie de la blockchain. Ce certificat rend le fichier numérique extrêmement sécurisé, traçable et unique. Le collectionneur qui ferait donc l’acquisition d’une de ses œuvres serait assuré d’en être le seul et unique propriétaire. C’est ainsi que début avril, son tableau Becoming Soshukwuma s’est vendu 62000 euros… du moins quelques Ether, vous l’aurez compris !

Oeuvre ETH Basquiat de l'artiste nigerian Osinach
ETH Basquiat – Osinashi
Oeuvre "The Scream" de l'artiste nigerian Osinachi
The Scream – Osinashi

La notion de l'art au Nigeria

Un pays se détache nettement dans ce domaine sur le continent africain, le Nigéria. Bien aidé par son crypto artiste local OSINASHI, il propose même des formations à de jeunes artistes qui souhaitent à leur tour se lancer dans l’aventure du crypto-art. L’artiste en est convaincu « Le Nigéria a le potentiel pour devenir leader du crypto-art en Afrique ». Premièrement, les jeunes font de moins en moins confiance en leur monnaie nationale et sont tentés par les cryptomonnaies, deuxièmement, l’accès aux nouvelles technologies encourage cette nouvelle créativité.

Crypto art — Wikipédia

L’entrepreneur Uyi Omokaro a lui aussi bien compris le potentiel des NFT et du crypto-art au Nigéria. Début juin, il a lancé sa plateforme de vente de NFT d’artiste africain : Wearemasters. « Notre but est de leur donner une visibilité internationale grâce au NFT » explique M.Omokaro. Il sait que pour le moment, les collectionneurs nigérians se font rares mais que son pays regorge de jeunes talents prometteurs. Lui même possède déjà une trentaine de NFT qu’il considère comme des investissements. Bien sûr, la valeur de la collection fluctue en fonction de la valeur des cryptomonnaies mais cela ne semble pas l’inquiéter «  mes amis pensent que je suis fou, mais attendons et regardons dans dix ans ! ».