Il s’agit là d’une des démarches, qui a conduit à l’organisation d’une concertation multi acteurs le 27 Novembre 2024 à Yaoundé.
Est-il possible aujourd’hui d’envisager une utilisation saine de l’internet au Cameroun ? Telle est la question à laquelle, les organisations de la société civile dans le domaine, réunies autour des représentants du ministère des Postes et Télécommunications, de l’ANTIC, (Agence nationale de télécommunications), de Camtel, veulent répondre par l’affirmative, à condition bien sûr de lutter efficacement contre une gangrène qui sème la confusion à longueur de journée sur les réseaux sociaux et autres plateformes de connexion à savoir : La désinformation.
Un mal de tous les temps qui a pénétré la société camerounaise dans toutes ses composantes, distillant, mensonges et contrevérité, discours de haine et divisions, manipulation et confusion. Que faire donc aujourd’hui pour lui opposer une riposte à la dimension du danger qu’il représente ?
La réponse à cette question viendrait peut-être de la concertation multi acteurs organisée à Yaoundé le 27 Novembre 2024, à l’effet de discuter des menaces actuelles et futures et proposer des pistes d’action en vue de garantir un internet libre, sûr et accessible pour tous.
« Il y a beaucoup de menaces qui pèsent sur l’internet au Cameroun ; parmi lesquelles la désinformation. Elle est fondamentalement nocive pour notre pays en ce sens, qu’elle participe à faire véhiculer des messages dangereux, des informations fausses pour manipuler l’opinion et mettre en danger une catégorie importante de la population. A travers la désinformation, on assiste aussi à la prolifération des discours de haine, qui sèment le doute, la division et menace la cohésion sociale. Une telle pratique ne pas continuer à prospérer sans que nous ne fassions rien pour la stopper. C’est cela un des objectifs de cette concertation, qui consiste à trouver des pistes de solutions pour en diminuer considérablement ses effets négatifs, à défaut de l’éradiquer complètement.» déclare Abdou Mfopa un des organisateurs de cette activité.
Pendant 24 heures donc, administrations publiques et privées, organisations de la société civile, ont croisé le verbe pour mettre dans un même panier des solutions concrètes devant être présentées au ministre des Postes et Télécommunications sous forme de propositions afin d’espérer voire ces réflexions entamer leur processus d’application sur le terrain.
D’ici à ce que cela se produise, le chemin est encore long. Pendant ce temps, le mal continue de gagner le terrain dans un contexte fragile, marqué par l’absence quasi certaine d’une réglementation rigide, spécifiquement dédiée à la lutte contre la désinformation au Cameroun.
Christian ESSIMI