Le 10 juin, une publication de PesaCheck dément une fake news postée sur le réseau social X (ex-Twitter), affirmant, photo à l’appui, qu’une attaque du groupe terroriste Boko Haram a eu lieu au Nigeria. Une vérification rigoureuse de l’organisation de fact-checking, impliquant une recherche d’image inversée, permet la caractérisation de la photographie : elle provient d’un article datant de septembre 2014. Le post est factice. Fausses annonces, nouvelles erronées, faits inexistants, sont autant de cas de désinformation que les acteurs de PesaCheck combattent chaque jour.

FAUX : Cette image ne montre pas l’attaque de Boko Haram contre un poste de contrôle au Nigéria en…
La photo a été prise le 13 juillet 2014 et montre Abubakar Shekau de Boko Haram prêtant allégeance à l’État islamique.

Aux origines du projet

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PesaCheck est fondé par Justin Arenstein et Catherine Gicheru, un projet deCode for Africa(CFA) et de l’International Budget Partnershipen 2016, deux organismes engagés dans le fact-checking et la lutte contre la désinformation.

Le CFA subventionne de multiples plateformes d’investigations et met à disposition un accès à plusieurs sources ouvertes, sûres et vérifiées comme source Africa et open Africa, utilisées par les équipes de PesaCheck. Le CFA œuvre dans plus d’une vingtaine de pays africains, et est considéré comme la plus grande organisation de données et de journalisme numérique et de « laboratoire de technologies civiques » du continent, avec en ligne de conduite principale, une totale transparence, honnêteté et impartialité vis-à-vis des citoyens.

Opportunities at Code for Africa
Be part of the solution. Join us. Come build digital democracies with Code for Africa. E-learning Course Developer: Help create impactful e-learning experiences Jul 17, 2024 | Anywhere in Africa, Career, Full-time, Kenya, Nigeria, Remote, South Africa | 0 Comments Position in: Anywhere in Africa Code for Africa (CfA) has an immediate vacancy for a …

Le réseau analyse les chiffres, les statistiques, les données financières et les déclarations énoncées par des personnalités publiques au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Aujourd’hui déployé dans 18 pays d’Afrique, de l’Est à l’Ouest jusqu’en Afrique du Sud en passant par le Sahel, PesaCheck est considéré comme le plus grand programme de fact-checking sur tout le continent.


Des partenariats nationaux et la création de nombreux outils de vérification

Utilisant divers outils d’analyse, les acteurs de PesaCheck opèrent au sein des médias et des réseaux sociaux, où les fausses informations circulent très vite. Ils vérifient aussi bien les discours politiques, les annonces des médias, le contenu des discours des personnes influentes. Certifiés par l’International Fact-Checking Network(IFCN), ils travaillent en partenariat avec des acteurs de fact-checking présents dans différents pays d’Afrique. Parmi eux, de multiples organismes d’investigation, comme l’Inverstigative Lab (iLAB) au sein de l’African Network of Centers for Investigative Reporting (ANCIR) menant des enquêtes dans le domaine médico-légal. Ils sont également partenaires de Facebook et de WhatsApp.

Face aux incohérences relevées dans les annonces politiques, plusieurs projets sont mis en place, comme PesaYetu (garantir la visibilité sur le budget gouvernemental), Wajibisha ( ou PromiseTracker : soutenir les organismes de fact-checking et aider les citoyens à analyser les annonces des politiques) et TaxClock (vérifier la façon dont l’argent est géré par le gouvernement). Ils œuvrent également à la conception d’outils de fact-checking permettant à leurs partenaires et aux citoyens de pouvoir vérifier les informations par eux-mêmes et de façon plus simple. Afin de toucher un maximum de personnes, les articles sont traduits dans plusieurs langues.

La transparence au cœur des investigations et des résultats

Comme beaucoup d’acteurs de fact-checking, PesaCheck mène un véritable travail d’enquête et veille à assurer une transparence totale sur la méthodologie employée pour corriger les fausses informations. Ils dévoilent leurs preuves et leurs sources, expliquent les faits de la façon la plus claire possible. Les citoyens sont en mesure de connaître le processus de correction ainsi que les différents intervenants. Enfin, ils veillent à toujours respecter l’équité, l’authenticité et l’impartialité dans leurs méthodes de fact-checkinget à corriger leurs éventuelles erreurs.