Lors de cette réunion, le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) revient sur des aspects essentiels du journalisme. En présence d’enseignants, journalistes, publicitaires et membres de l’UNCP, il met en avant les valeurs du métier en sensibilisant notamment sur les principes éthiques et déontologiques que cela implique. Il rappelle la différence à marquer entre les « vrais » journalistes et les « faux », ceux qui s’évertuent à diffuser et propager les fake-news et à déstabiliser la société. Il s’agit de rendre à la profession sa crédibilité et de réhabiliter la liberté d’expression.

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Le ministre souligne également l’importance de la responsabilité des acteurs du domaine journalistique. Il exhorte à prendre conscience de l’impact et de l’enjeu sociétal important, du pouvoir conséquent dont sont dotés les journalistes, et qui peut s’avérer désastreux et surtout très dangereux s’il est utilisé à mauvais escient.

Afin de veiller à la mise en pratique des différentes recommandations établies en 2022 au centre Nganda, une régularité des réunions est instaurée. Le congrès de septembre sera le 70e point de ces recommandations.


En RDC, la lutte contre la désinformation et pour la liberté de la presse se poursuit

Le ministre s’est lui-même retrouvé confronté aux fake-news à maintes reprises. En juillet dernier, de nombreuses publications sur les réseaux sociaux accusent Patrick Muyaya de vouloir fermer les plateformes Facebook et Tik Tok. Cette désinformation provoque une vague de craintes dans le pays, dans la mesure où ces deux réseaux sont des outils importants pour l’économie et pour le travail de plusieurs personnes. Mais ces allégations sont fausses, les propos du ministre sont cités hors contexte. Par ailleurs, il déclare vouloir œuvrer avec les réseaux dans le but de protéger les mineurs et les enfants face aux images violentes et aux contenus inappropriés. Des fléaux contre lesquels luttent également les deux plateformes.

Plus tôt dans le mois, le 25 août, Patrick Muyaya lance un rappel de méfiance contre la désinformation, en démentant la rumeur circulant sur une cessation de la gratuité de l’enseignement primaire, établie depuis 2019. En mars, il encourage les femmes des médias à poursuivre le combat contre les fake-news.

En RDC, la liberté de la presse est mise à rude épreuve. Outre la désinformation, de nombreux journalistes sont confrontés aux violences, détentions arbitraires et censures. Récemment, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala est libéré après plusieurs mois d’emprisonnement, victime d’un coup monté. En juin, la journaliste Tatiana Osango est violemment agressée pour avoir émis des critiques contre le président de la RDC. La récente réunion du comité de suivi des États généraux de la Communication et des Médias peut être une opportunité de poursuivre la lutte pour une liberté d’expression plus sûre et moins dangereuse pour les journalistes.