Une élection à l’ère de la désinformation
Une élection, à fortiori présidentielle, est sujette au phénomène de désinformation.
Diffusion de fake-news, prolifération de deepfake, course au clic… les leviers de désinformation se multiplient, notamment avec la montée en flèche de la connexion internet à l’échelle mondiale et le développement des réseaux sociaux qui relayent tout type d’informations, qu’elles soient justes ou fausses.
Pour contrer cette menace lors de la campagne électorale sénégalaise, une alliance de vérificateurs de faits a été créée, connue sous le Hashtag du #SaytuSEN2024. Elle vise à traquer les fausses informations et les dénoncer notamment sur le compte X du même nom. Soutenue par de nombreux médias sénégalais, Africa-check est à l’origine de cette initiative.
L’impact crucial du découpage de la carte électorale
Une autre menace pèse sur ces élections présidentielles. Celle du rôle du découpeur de la carte électorale qui peut avoir un impact direct sur la campagne. Le redécoupage de la carte électorale est un système régit par des lois : il est obligatoirement effectué de manière transparente, dans le respect des principes d’équité et du cadre légal. Néanmoins, lorsqu’il est tronqué, ce système peut affecter de manière significative le résultat final d’une élection.
Or, au moment de la rédaction de cet article, la carte électorale des élections présidentielles de 2024 n’a toujours pas été publiée. Elle enfreint la loi électorale soumise à la nécessité de transparence et de ce fait soulève des questionnements légitimes.
Les élections feraient-elles l’objet d’un « charcutage électoral » ?